TY - JOUR AU - Bensussan, Gérard PY - 2016/10/09 Y2 - 2024/03/28 TI - ROSENZWEIG, SCHELLING ET L’HISTOIRE: QUELQUES APERÇUS JF - História Revista JA - Hist.Rev. VL - 21 IS - 2 SE - Dossiê DO - 10.5216/hr.v21i2.43381 UR - https://revistas.ufg.br/historia/article/view/43381 SP - 4-22 AB - Le rapport Rosenzweig / Schelling est le plus souvent, et à bon droit, étudié à partir de l’influence des <em>Âges du monde</em> sur l’écriture de l’<em>Etoile de la rédemption</em>. Le présent texte suggère une autre voie,  non exclusive de la première, constituée autour de la <em>dette</em> rosenzweigienne contractée à l’endroit de la pensée schellingienne de l’historicité. Cette étude retrace les contenus et les attendus de cette dette sous quatre registres : <strong>1.</strong> L’histoire, chez Schelling, est soumise à sa disposition  comme articulation de temporalités sédimentées et coexistantes ; <strong>2.</strong> Une véritable pensée de l’histoire peut être ainsi déterminée, très différente d’une « philosophie de l’histoire » : elle accueille l’histoire comme ce par quoi se fait connaître à l’expérience un imprépensable ; <strong>3.</strong> Cette histoire « expériencielle » se surprend sans cesse en effectuant l’événement de ce qui ne cesse d’advenir dans sa <em>Wirklichkeit </em>; <strong>4.</strong> L’acte fondatif et inaugural de l’histoire est un mouvement que les hommes ne peuvent reconnaître comme quelque chose qu’ils auraient accompli. L’histoire avance, mais sans voir. Elle s’avance sans se voir selon un « progrès anti-historique ». Le parcours de Rosenzweig refait à sa façon ce chemin. Il va d’une conception néo-hégélienne de l’histoire universelle à l’idée d’une histoire discontinue, et même d’une méta- ou d’une extrahistoricité, c’est-à-dire d’une d’extériorité à l’histoire sans laquelle celle-ci s’aplatirait dans sa pure immanence et ne se laisserait pas penser dans sa concrétude opaque et chaotique. ER -